lundi 28 décembre 2009

La corruption, essai

La corruption, essai: "qui tourne autour de la grande criminalité, ni sans blanchiment divers. La libération presque générale des mouvements internationaux de capitaux donne à la corruption des lieux propices et des procédures discrètes. Il n'est pas étonnant de voir les flux de capitaux circuler à grande vitesse vers des contrées exotiques où siègent des sociétés offshore dont les actionnaires ne sont pas connus. Ces sociétés ont le plus souvent été créées pour des raisons fiscales ou pour les besoins de la corruption sur des marchés extérieurs. Ces sociétés sont de merveilleux instruments pour la création de caisses noires. Mais cet outil de la corruption est particulièrement dangereux car il fait se croiser une corruption banalisée et des processus de blanchiment.
Le corrupteur n'a pas le pouvoir, du moins pas le pouvoir de prendre la décision sur laquelle porte le processus de corruption. De plus, il ne dispose pas de ce second pouvoir qui consiste à monnayer la première décision, il est donc sous dépendance. Rien n'est possible pour lui dans ces deux décisions. Même si l'on admet qu'il peut influencer, aucune décision n'est de son fait. La responsabilité du corrompu est donc déduite directement du double pouvoir qu'il possède. Le corrompu, considéré comme un acteur passif, cumule de nombreux vices: il trahit et il ment car il dispose de son pouvoir à contresens du mandat qui lui a été donné, il fait chanter et il fait progresser le cycle de contagion de la corruption. Le corrompu est un être lâche, il fait souvent faire, souvent dire. Il se protège. le courage n'est pas sa première vertu."

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